L'aéroport de Tarbes
Situé au pied des Pyrénées dans le sud-ouest de la France et anciennement appelé aéroport de Tarbes-Ossun-Lourdes, c'est le 16 mai 1948 que l'aéroport ouvre, notamment car l'usine d'aviation Morane-Saulnier est accolée au site. La chambre de commerce et d'industrie de Tarbes et des Hautes-Pyrénées prend la concession de la plateforme en 1958, dès lors l'aérogare en « dur » est construite. L'aéroport accueille le futur pape Jean XXIII pour le centenaire des apparitions ; le 23 août de la même année, Urbain Cazaux inaugure officiellement la nouvelle aérogare.
La période Covid-19
Leader européen des services aéronautiques, Tarmac Aerosave a vu le jour à Azereix, près de l'aéroport de Tarbes-Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées. Outre ce site historique, également siège social, le groupe possède un site à Toulouse, sur l'aéroport de Francazal et un en Espagne, à Terruel. Il compte à ce jour 350 salariés. Son activité consiste à stocker les avions (activité dite de "parking") mais également à en assurer la maintenance, le démantèlement et le recyclage. La spécificité de l'entreprise est justement de regrouper tous ces services. "Nous ne sommes pas un cimetière d'avions", assure Alain Leboucher, directeur commercial de Tarmac Aerosave, "nous présentons un modèle de transition d'avion. Nous recyclons jusqu'à 90 % d'un avion".
En expansion croissante depuis sa création, le groupe a récemment vu son activité monter en puissance. Et pour cause, la pandémie de coronavirus cloue au sol pas moins de 95 % de la flotte aérienne commerciale. En deux semaines, ce sont 70 avions (des 747, A380, A340, A360, entre autres...) qui sont arrivés dans les trois sites de Tarmac. 250 sont actuellement accueillis, contre 150-200 maximums habituellement.
En raison de la pandémie de Covid-19 et de la chute du trafic aérien qui en découle, l'aéroport de Tarbes a accueilli des centaines d'avions forcés à l'arrêt. Stockés et entretenus en attendant la reprise, 75 % continueront leur service ; les plus vieux sont démantelés et recyclés. Depuis le milieu des années 2000, Tarbes est en effet le site de la société Tarmac Aerosave, chargée de gérer les flottes à l'arrêt. Par ailleurs, le choix de ce petit aéroport répond à des objectifs financiers (il est moins cher de stocker les avions ici qu'à Orly ou Roissy par exemple) et d'efficacité (il y a assez d'espace pour réaliser les nombreux tests nécessaires avant de reprendre les airs). Pendant la pandémie de COVID-19, l'industrie de l'aviation a été confrontée à des défis sans précédent. L'une des conséquences visibles de cette crise mondiale a été la nécessité de stocker un grand nombre d'avions inutilisés en raison de la diminution drastique du trafic aérien. L'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, situé dans le sud-ouest de la France, est devenu un lieu emblématique de ce stockage d'avions pendant la pandémie.
Le stockage d'avions à Tarbes n'était pas seulement une nécessité logistique, mais aussi une représentation visuelle de l'ampleur de la perturbation causée par la pandémie. Les images d'avions alignés sur les pistes, recouverts de housses protectrices et attendant patiemment leur retour en service, ont rappelé à tous les enjeux économiques et humains de la crise. Cependant, ce stockage d'avions à Tarbes n'était pas une situation statique. Les compagnies aériennes et les opérateurs ont dû prendre des mesures pour maintenir les avions en bon état de conservation pendant leur immobilisation prolongée. Cela comprenait des procédures de maintenance spéciales, des cycles réguliers de démarrage des moteurs et des contrôles minutieux pour éviter tout dommage potentiel.
Heureusement, à mesure que la situation sanitaire s'est améliorée et que les restrictions de voyage ont commencé à se relâcher, de nombreux avions ont progressivement quitté leur lieu de stockage à Tarbes pour reprendre du service. Cette transition progressive vers une activité aérienne plus normale a marqué un tournant positif dans l'industrie de l'aviation et a symbolisé l'espoir de la reprise. Les avions présents étaient majoritairement des long-courriers en stockage, certains en démantèlement. Le Covid à signé la fin des A380 Air France qui étaient stockés aux cotés des Ethiad et Lufthansa.
Le stockage d'avions à l'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées pendant la pandémie de COVID-19 a été une image emblématique des défis et des adaptations que l'industrie de l'aviation a dû affronter. Cela a rappelé à tous que l'aviation, bien plus qu'un simple moyen de transport, est un reflet de l'activité humaine et économique à l'échelle mondiale.