Histoire de la BA101
La base aérienne 101 Toulouse-Francazal « Général Lionel de Marmier » a été officiellement ouverte en 1934, à l'occasion de la création de l'armée de l'air. Première base aérienne militaire de l’hexagone, elle a marqué le début d’une époque glorieuse pour des milliers d'aviateurs Français.
En février 1962, l'Escadron Aérien de Recherches et de Sauvetages N°99 (EARS 99 ou SAR : Section Aérienne de Recherche) s'y installe dans le cadre du rapatriement des unités aériennes dû à la fin de la guerre d'Algérie, jusqu'à sa dissolution en 1969. Avant sa fermeture, la BA101 avait pour activités le centre d'instruction des équipages de transport (CIET 00.340), l'escadron du soutien technique spécialisé 2E.340, l'ensemble équipe technique et d’instruction spécialisée (EETIS 63.560) et la Multinational Entry Into Service Team A400M 01.338 Dans le cadre de la réforme de la carte militaire annoncée en juillet 2008, la BA 101 est dissoute le 1er septembre 2009 pour devenir jusqu'à fin août 2010 le Détachement air 101. Le 3 janvier 2011, l'aérodrome est ouvert à la circulation aérienne publique.

De nos jours : camp de base du 1er RTP
En 2017, l'aboutissement d'un long projet mené par l'armée de Terre est annoncé : la création d'un « Pôle national des opérations aéroportées ». Ce pôle doit voir le jour à la base de Toulouse-Francazal avec la construction de cinq bâtiments visant à préparer les départs en urgence des parachutistes jusqu'à 6 000 km au-delà de cette base. Le site est sélectionné car faisant partie d'une région où un contingent très important de paras réside (8 500 pros + 1 500 réservistes). Eiffage est sélectionné pour réaliser ce projet d'un montant global de 10 millions d'euros. 
A la fin des opérations en Afrique du Nord, le 1er GLA s’installe à Metz et devient le régiment de livraison par air (RLA) dissout en 1997. En 1963, la base opérationnelle mobile aéroportée (BOMAP) voit le jour. Chargée du largage de soldats de la 11e division parachutiste, elle est implantée sur la base aérienne de Francazal. Depuis leur création, la BOMAP et le RLA ont été engagés sur tous les théâtres : Tchad, Liban, Arabie Saoudite, Timor, Congo. Avec la professionnalisation de l’armée de Terre, la BOMAP devient le 1er RTP. Il s’illustre en Afghanistan, en Libye et poursuit son engagement permanent sur des théâtres exigeants comme le Mali ou la RCA. L’étendard du 1er régiment du train parachutiste est décoré de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures avec 3 étoiles de vermeil et une barrette gravée au sigle RLA sur le ruban et la croix de la valeur militaire avec une étoile d’argent et de bronze. Sa devise « Par le ciel, partout, pour tous » délivre un message fort : la permanence de son engagement.
Unité d’interface entre les organismes de transport aérien et les unités bénéficiaires, le 1er RTP assure la continuité des acheminements stratégiques en armant des plateformes de transit aérien en métropole et à l’étranger. Unique en Europe, le 1er RTP permet à la France de rester dans le "club" très fermé des nations capables de conduire une opération aéroportée en totale autonomie. Le 1er RTP a pour mission majeure d’appuyer la projection et la mise en place au sol de la 11e BP par la 3e dimension.
 Il assure aussi le ravitaillement par voie aérienne de toutes les unités par aérolargage, aéroportage et aérotransport :
-Aérolargage : parachutage de soldats et largage de matériels allant du largage de vivres ou de munitions au largage d’engins de terrassement à l’instar du tracteur-niveleur aérolargable du 17e RGP ou des embarcations des commandos marine ;
-Aéroportage : transport aérien de soldats et de matériels dont le débarquement et le déchargement se font sur un terrain à l’abri des menaces.
-Aérotransport : transport aérien de soldats dont le débarquement se fait en zone hostile sur des terrains sommairement aménagés

La mission du 1er RTP est d’appuyer et d’amener au sol des soldats et du matériel. La livraison par air consiste à préparer, charger et acheminer sur les zones d’opération les troupes, les équipements et les ravitaillements de la 11e BP. Ce procédé est utilisé comme solution d’urgence lorsque les délais, les élongations, la météorologie ou la menace terrestre ne permettent plus d’utiliser la voie terrestre.
Les avions de recherche du SAFIRE à Toulouse-Francazal
Implanté sur l’aéroport de Toulouse-Francazal, le Service des avions français instrumentés pour la recherche en environnement (SAFIRE) constitue une infrastructure de recherche publique unique en son genre. Ce dispositif mutualisé rassemble une flotte spécialisée de trois avions de recherche, mis à disposition par Météo-France, le CNRS et le CNES. Ces appareils, un Piper Aztec, un ATR 42 et un Falcon 20, sont dédiés à la recherche climatique et environnementale, à la validation des données satellitaires et au développement aéronautique.
​​​​​​​Créé officiellement en février 2005, SAFIRE s’inscrit dans la continuité de plus d’un siècle d’initiatives françaises visant à comprendre l’atmosphère et son évolution. Depuis l’achat en 1937 d’un motoplaneur SFAN par l’Office National Météorologique, jusqu’à l’utilisation d’appareils de plus en plus sophistiqués, le service a su s’adapter aux besoins croissants des sciences de l’environnement.
SAFIRE joue un rôle essentiel en mettant ses moyens aériens au service de la communauté scientifique nationale et internationale pour des campagnes expérimentales, tout en répondant aussi aux demandes industrielles. La convention de gestion liant ses trois tutelles a été renouvelée au 1er janvier 2021, témoignant de la pérennité de cette collaboration.
Le Piper Aztec 
Le Piper Aztec (PA-23), propriété de Météo-France, est un bimoteur à piston non pressurisé. Compact et efficace, il évolue principalement dans les basses couches de l’atmosphère, jusqu’à 4000 mètres d’altitude. Son autonomie de vol avoisine les 4 heures, avec une capacité de charge utile d’environ 180 kg.
Il a été modifié pour la recherche : une perche longue de 1,30 mètre est installée sur le nez, équipée de capteurs mesurant pression, température et humidité relative. Une ouverture sous le fuselage permet également d’embarquer diverses sondes et instruments pour des mesures multidisciplinaires, notamment en chimie atmosphérique et météorologie.
L’ATR 42
Le ATR 42-320, propriété de Météo-France, est un turbopropulseur lourdement modifié pour répondre aux exigences des campagnes modernes. Il embarque une instrumentation avancée permettant d’étudier la chimie atmosphérique, la microphysique des nuages, la télédétection et les phénomènes turbulents.
Avec un plafond opérationnel de 5000 mètres (atteignant 7500 mètres en conditions optimales) et une autonomie moyenne de 3h30 (jusqu’à 6h en mission), il peut transporter jusqu’à 2500 kg de charges scientifiques. Cette capacité fait de lui un outil précieux pour des mesures complexes sur de vastes zones, avec une stabilité et une endurance appréciées des chercheurs.
Le Falcon 20 (retiré du service en 2022)
Le Dassault Falcon 20-GF, retiré du service en février 2022, était jusqu’alors le fer de lance du SAFIRE pour les études en haute troposphère et basse stratosphère. Propriété du CNRS, il pouvait voler jusqu’à 10 000 mètres d’altitude (soit environ le FL410), avec une endurance d’environ 3h30, pouvant aller jusqu’à 5 heures selon les missions.
Sa charge utile de 1200 kg lui permettait d’embarquer une instrumentation sophistiquée destinée à la recherche atmosphérique avancée, notamment la physique des hautes couches et la validation de données satellitaires. Le Falcon 20 a marqué plusieurs décennies de missions scientifiques clés avant d’être remplacé dans la flotte SAFIRE.
Une gestion technique et scientifique intégrée
Au-delà de l’exploitation des avions, SAFIRE assure la gestion complète des configurations scientifiques et de l’instrumentation embarquée, ainsi que leur certification aéronautique. Le service est également en charge du traitement scientifique des données collectées et de leur archivage, garantissant la qualité et la pérennité des informations pour les utilisateurs.
SAFIRE agit enfin comme interface technique et opérationnelle avec les équipes extérieures, facilitant l’organisation des campagnes de mesures, la maintenance des appareils et la formation des équipages.
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