
La Base Aéronavale de Lanvéoc-Poulmic : un patrimoine aéronaval riche d’histoire et d’évolution
Le dimanche 21 juin 2015, la Base Aéronavale (BAN) de Lanvéoc-Poulmic a ouvert ses portes au public, offrant une occasion unique de découvrir de près l’aviation navale française. De nombreux aéronefs de la Marine nationale y étaient présentés, aussi bien en exposition statique qu’en démonstration dynamique, témoignant de la vitalité et de la diversité des moyens aériens embarqués et terrestres.
Une histoire qui remonte aux origines de l’aviation maritime française
La base trouve ses racines dès 1920, lors de la création des premiers centres d’aviation maritime en France, conçus pour assurer la surveillance et la protection du littoral. Elle est alors un point stratégique essentiel face aux enjeux maritimes. En 1935, cette installation est rebaptisée « Centre d’Aéronautique Maritime », avant de prendre le nom officiel de « Base d’Aéronautique Navale de Lanvéoc-Poulmic » le 6 avril 1937, affirmant son rôle central dans la défense aéronavale française.
Une école navale ancrée à Lanvéoc-Poulmic
Après la Seconde Guerre mondiale, en 1945, les dégâts sévères subis par l’École navale de Saint-Pierre-Quilbignon empêchaient la reprise rapide de la formation des élèves officiers dans des conditions satisfaisantes. Pour pallier cette situation, l’école fut provisoirement transférée dans des baraquements situés sur la base d’hydravions de Lanvéoc, nichée dans la baie du Poulmic. Ce transfert provisoire devint pérenne et, en 1965, les bâtiments définitifs de la nouvelle École navale furent inaugurés sur ce site par le général Charles de Gaulle, renforçant ainsi l’importance stratégique et pédagogique de la base.
Une transition majeure vers les hélicoptères
Dans les années 1960, le déclin progressif des hydravions, la montée en puissance des avions de chasse modernes incompatibles avec les infrastructures existantes, ainsi que l’essor des hélicoptères ont profondément transformé la vocation de Lanvéoc-Poulmic. La base s’est alors affirmée comme la principale plateforme aéronavale de la façade Atlantique dédiée aux appareils à voilure tournante.
Cette mutation s’accompagne d’un mouvement constant d’implantation et de développement des flottilles d’hélicoptères. Initialement, la flottille 32F, équipée d’HSS1, et l’escadrille 22S, volant sur Alouettes, étaient les seules unités présentes. En 1971, l’arrivée des emblématiques Super Frelons marque une nouvelle étape. Puis, en 1975, la création de la flottille 34F sur Alouette ASM ouvre la voie à l’arrivée des Lynx en 1979.
Cette mutation s’accompagne d’un mouvement constant d’implantation et de développement des flottilles d’hélicoptères. Initialement, la flottille 32F, équipée d’HSS1, et l’escadrille 22S, volant sur Alouettes, étaient les seules unités présentes. En 1971, l’arrivée des emblématiques Super Frelons marque une nouvelle étape. Puis, en 1975, la création de la flottille 34F sur Alouette ASM ouvre la voie à l’arrivée des Lynx en 1979.
Dans les années 1980, la base voit aussi naître la flottille 50S, qui fusionnera avec la 51S pour donner naissance à l’École d’Initiation au Pilotage (EIP) en 1996. Par ailleurs, l’implantation en 1995 du CESSAN (Centre d’Entraînement à la Survie et au Sauvetage de l’Aéronautique Navale) en provenance de Saint-Raphaël vient renforcer le rôle de Lanvéoc comme centre d’excellence dans la formation et la sécurité des équipages.
Modernisation et évolutions récentes
En 2010, un tournant majeur s’opère avec le retrait progressif des Super Frelons, remplacés par les EC225 à la flottille 32F, offrant des capacités accrues en termes d’autonomie, de charge et de polyvalence. L’année suivante, en 2011, la création de la flottille 33F, équipée des hélicoptères NH90 Caïman, marque le retour d’une compagnie de fusiliers marins sur la base, renforçant la synergie entre aviation et forces terrestres embarquées.
L’année 2016 est également marquée par la fermeture de la flottille 32F, mais voit arriver une embarcation nautique dédiée à l’instruction, baptisée « Jules », enrichissant ainsi les moyens pédagogiques de la base.
En 2018, les Dauphin DPN N3 viennent remplacer les Alouette 3 au sein de l’École de spécialisation des hélicoptères embarqués, tandis que la flottille 34F, mise en sommeil avec le retrait du Lynx, est réactivée en 2021 avec des Dauphin N3 au profit de la 22S.
L’année 2016 est également marquée par la fermeture de la flottille 32F, mais voit arriver une embarcation nautique dédiée à l’instruction, baptisée « Jules », enrichissant ainsi les moyens pédagogiques de la base.
En 2018, les Dauphin DPN N3 viennent remplacer les Alouette 3 au sein de l’École de spécialisation des hélicoptères embarqués, tandis que la flottille 34F, mise en sommeil avec le retrait du Lynx, est réactivée en 2021 avec des Dauphin N3 au profit de la 22S.
La base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic demeure aujourd’hui un site clé pour la Marine française, associant histoire, tradition et modernité. Elle assure une formation de haut niveau, le déploiement opérationnel de forces aéronavales et la maintenance de matériels complexes, tout en s’adaptant constamment aux évolutions technologiques et aux besoins stratégiques.
Lanvéoc-Poulmic aujourd’hui : un centre opérationnel et d’excellence
La base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic est désormais une plateforme opérationnelle active 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, jouant un rôle crucial dans la défense maritime française. Elle accueille actuellement deux flottilles d’hélicoptères embarqués : la flottille 33F, équipée des NH90 Caïman Marine, et la flottille 34F, qui opère avec les Dauphin N3. Ces unités représentent le fer de lance des capacités hélicoptères de la Marine nationale pour les opérations embarquées et les missions en milieu maritime.
Au-delà des flottilles opérationnelles, la base constitue un véritable pôle d’expertise en matière d’opérations maritimes par hélicoptère. Elle abrite plusieurs écoles et organismes de formation essentiels au maintien et au développement des savoir-faire : l’École d’Initiation au Pilotage (EIP/50S), l’École de Spécialisation des Hélicoptères Embarqués (ESHE), intégrée à la 34F, ainsi que le Centre d’Entraînement à la Survie et au Sauvetage de l’Aéronautique Navale (CESSAN). Implantée sur la presqu’île de Crozon, cette base occupe une position stratégique dans le dispositif de défense de la Marine nationale en Atlantique, lui permettant de répondre rapidement aux exigences opérationnelles.
Une mission au cœur de la défense maritime française
Lanvéoc est placée en état d’alerte permanente, prête à intervenir selon les directives émanant du commandement organique et opérationnel (ALAVIA-CECLANT). Ses missions couvrent l’ensemble des priorités stratégiques de la Marine nationale en matière de défense et de sécurité maritime, réparties en cinq grands domaines :
-Service public et soutien aux autorités maritimes : participation aux missions d’intervention au profit du préfet maritime, incluant la surveillance, le secours et la gestion des crises en mer.
-Soutien à la Force Océanique Stratégique (FOST) : appui aux forces nucléaires sous-marines pour garantir la dissuasion nucléaire.
-Soutien technique et logistique : assistance aux unités navales et à leurs détachements embarqués, tant en métropole qu’en outre-mer, assurant la continuité opérationnelle des forces.
-Formation et entraînement : maintien d’un haut niveau de compétence pour le personnel de l’aéronautique navale à travers des programmes intensifs et spécialisés.
-Sélection des pilotes : identification et préparation des futurs pilotes d’hélicoptères de la Marine, garants du renouvellement des effectifs.
-Soutien à la Force Océanique Stratégique (FOST) : appui aux forces nucléaires sous-marines pour garantir la dissuasion nucléaire.
-Soutien technique et logistique : assistance aux unités navales et à leurs détachements embarqués, tant en métropole qu’en outre-mer, assurant la continuité opérationnelle des forces.
-Formation et entraînement : maintien d’un haut niveau de compétence pour le personnel de l’aéronautique navale à travers des programmes intensifs et spécialisés.
-Sélection des pilotes : identification et préparation des futurs pilotes d’hélicoptères de la Marine, garants du renouvellement des effectifs.
Lors des journées portes ouvertes et autres événements publics, la base de Lanvéoc met en avant son riche patrimoine aéronautique. Parmi les pièces exposées en statique figurent plusieurs modèles emblématiques qui ont marqué l’histoire de l’aviation navale française : un HSS1, premier grand hélicoptère embarqué, un Super Frelon, symbole de puissance et de polyvalence, ainsi qu’une Alouette 2, modèle emblématique des débuts de l’hélicoptère militaire.
La dimension internationale est également soulignée par la présence régulière d’aéronefs étrangers lors de ces événements, notamment les Belges avec leurs hélicoptères A109 et NH90, témoignant de la coopération et de l’échange entre forces alliées.
Une journée exceptionnelle à la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic
L’ouverture au public de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic fut une opportunité rare et précieuse, offrant un aperçu privilégié d’un univers souvent méconnu. Les démonstrations aériennes ont marqué les esprits, alliant spectacle et richesse historique. Parmi les moments forts, la présentation de l’Alizé, appareil emblématique alors basé à Nîmes, a suscité beaucoup d’émotion, rappelant une époque révolue de l’aviation maritime française.
Les spectateurs ont également pu assister à une démonstration tactique saisissante regroupant deux Rafales Marine et deux Super Étendard, ces derniers étant sur le point d’être retirés du service un an plus tard, en juillet 2016. Cette dernière apparition survolait ainsi la base comme un hommage vibrant à leur carrière exemplaire.
Les spectateurs ont également pu assister à une démonstration tactique saisissante regroupant deux Rafales Marine et deux Super Étendard, ces derniers étant sur le point d’être retirés du service un an plus tard, en juillet 2016. Cette dernière apparition survolait ainsi la base comme un hommage vibrant à leur carrière exemplaire.
Par ailleurs, une mise en scène réaliste et captivante de récupération de personnels au sol a été orchestrée, impliquant des Alouette III, des Lynx et des Caïman. Ces exercices illustrent la complexité et la précision des opérations de sauvetage en milieu maritime ou hostile, démontrant la polyvalence des hélicoptères embarqués.
Le passage de l’ATL2, avion de patrouille maritime de premier plan, et du Falcon 50, utilisé pour le transport et la surveillance, a également ravi le public, tout comme la démonstration de voltige aérienne des Cap10, aéronefs d’entraînement locaux qui ont apporté une touche spectaculaire et élégante à la journée.
Le passage de l’ATL2, avion de patrouille maritime de premier plan, et du Falcon 50, utilisé pour le transport et la surveillance, a également ravi le public, tout comme la démonstration de voltige aérienne des Cap10, aéronefs d’entraînement locaux qui ont apporté une touche spectaculaire et élégante à la journée.
Au-delà des démonstrations, l’interaction avec les équipages et les spécialistes de la base a constitué un temps fort de cette journée portes ouvertes. Les visiteurs ont eu l’occasion unique d’échanger directement avec les pilotes, les mécaniciens et le personnel au sol, découvrant ainsi les coulisses des opérations et de la maintenance des aéronefs.
Ces rencontres ont permis de mieux saisir l’ampleur des défis techniques et humains auxquels sont confrontés les membres de la Marine nationale. Elles ont également offert un regard intime sur le quotidien de ceux qui œuvrent pour la sécurité maritime, révélant des histoires personnelles, des expériences vécues, ainsi que la passion et l’engagement nécessaires à l’accomplissement des missions.
Cette immersion dans l’univers de l’aéronautique navale a renforcé la compréhension et le respect du public pour cette composante essentielle des forces armées françaises, soulignant l’importance du lien entre la défense et la société civile.
Merci à mon père qui m'aura fait assisté à mon premier meeting aérien à l'âge de 12 ans ... le jour de la fête de pères ... à 3 heures de route de la maison !