
L’exercice INIOCHOS
Sous le ciel clair du nord-ouest du Péloponnèse, entre les reliefs calcaires du Taygète et les eaux de la mer Ionienne, la base aérienne d’Andravida s’impose chaque printemps comme un haut lieu du combat aérien moderne en Europe. L’exercice multinational INIOCHOS 2024 y transforme la région d’Achaïe en un théâtre d’opérations aériennes de haute intensité, réunissant un large panel de forces aériennes occidentales et alliées dans un cadre opérationnel exigeant.
Né dans les années 1980 comme un simple entraînement interne aux escadrons de chasse de la Elliniki Polemiki Aeroporia (HAF), INIOCHOS a connu une évolution majeure. Son ouverture progressive à l’interarmées puis à l’international, portée notamment par la vision du Kentro Aeroporikis Taktikis (KEAT), le Centre de Tactique Aérienne grec, a transformé l’exercice. La mise en place du Single Base Concept en 2013, concentrant tous les moyens à Andravida, a marqué un saut qualitatif : désormais, les opérations se déroulent 24h/24 à un tempo proche de la réalité, avec un niveau d’exigence élevé pour planificateurs et équipages.
Depuis l’ouverture aux partenaires étrangers en 2015, avec notamment l’arrivée d’Israël et des JTAC américains, INIOCHOS est devenu un rendez-vous incontournable du calendrier aérien en Europe, bien qu’il ne soit pas formellement un exercice OTAN. Il s’est imposé comme un laboratoire tactique et un espace d’interopérabilité, au cœur d’une région méditerranéenne orientale où se concentrent tensions régionales et enjeux géostratégiques croissants.
L’édition 2024 a rassemblé près de 70 appareils de neuf pays, dont la France avec ses Rafale et l’AWACS E-3F, le Royaume-Uni avec ses Typhoon, les États-Unis avec leurs F-16 et drones MQ-9, l’Espagne avec ses F/A-18, le Qatar également engagé avec des Rafale, mais aussi la République de Chypre, le Monténégro, la Roumanie et l’Arabie Saoudite. Ces forces ont conduit jusqu’à deux COMAO par jour, avec plusieurs rotations nocturnes, dans un environnement tactique complexe.
Le spectre des missions couvrait tout le panel des opérations aériennes modernes : SEAD/DEAD, frappe profonde, air-air, ISR, ravitaillement en vol, CSAR, appui au sol interarmées… Le réalisme des menaces sol-air était renforcé par la combinaison de systèmes réels et simulés, tandis que l’opposition “Red Air” était incarnée par des escadrons expérimentés de la HAF, dotés notamment de F-16.
Le dispositif sol et maritime, ainsi que les systèmes de commandement et contrôle, s’intègrent dans une architecture numérisée avancée. Les vastes zones d’entraînement grecques, parmi les plus étendues d’Europe, mêlant mer et montagne, offrent un terrain idéal aux chasseurs, hélicoptères, drones MALE et plateformes ISR, de jour comme de nuit.
Pour les participants, INIOCHOS 2024 n’est pas une simple séance d’entraînement : c’est une plongée dans la haute intensité, où la saturation électromagnétique, la guerre cognitive et les opérations interalliées dans un espace aérien contesté sont autant de défis quotidiens. Ici, pas de simulation aseptisée : les équipages affrontent la pression, la fatigue et l’imprévu, dans l’objectif d’en tirer des enseignements concrets.
INIOCHOS 2024 représente une répétition générale précieuse, un avant-goût de ce que pourrait être un conflit majeur dans le flanc sud-est de l’Alliance. Pour les forces engagées, c’est aussi la garantie d’éprouver doctrines, matériels et procédures dans l’un des environnements tactiques les plus exigeants d’Europe.


INIOCHOS 2024
Sous le ciel bleu du Péloponnèse, la base d’Andravida a une fois encore réuni le gratin des forces aériennes pour une nouvelle édition de l’exercice INIOCHOS. Du 8 au 18 avril 2024, la campagne aérienne simulée la plus ambitieuse du flanc sud-est de l’OTAN a confirmé son statut d’entraînement tactique de référence. Neuf nations engagées, plus de 1000 sorties, des COMAO complexes jour et nuit, un réalisme implacable.
🇬🇷 F-4E Phantom II AUP – Dernière campagne pour le mastodonte grec
Les légendaires Phantom de la 338 Mira ont participé à l’exercice pour ce qui pourrait être leur ultime présence active à Iniochos. Affectés à des missions Red Air et d’escorte, ils ont su capitaliser sur leur vitesse et leur allonge pour compliquer la tâche des Blue forces. Leur signature radar et leur pilotage agressif ont apporté un réalisme rétro mais redoutable.
Les légendaires Phantom de la 338 Mira ont participé à l’exercice pour ce qui pourrait être leur ultime présence active à Iniochos. Affectés à des missions Red Air et d’escorte, ils ont su capitaliser sur leur vitesse et leur allonge pour compliquer la tâche des Blue forces. Leur signature radar et leur pilotage agressif ont apporté un réalisme rétro mais redoutable.
🇬🇷 F-16C/D (Blocks 30/50/52+/V) – Colonne vertébrale de la HAF
Déployés depuis Araxos, Souda, Larissa et Andravida, les Viper grecs ont été partout. Air-to-air, air-sol, SEAD, CAS ou encore STRIKE, ils ont tourné sans relâche. Leurs pilotes, familiers des environnements montagneux et du combat au-delà de la portée visuelle, ont servi de guides pour les nations invitées lors de plusieurs COMAO de nuit.
Déployés depuis Araxos, Souda, Larissa et Andravida, les Viper grecs ont été partout. Air-to-air, air-sol, SEAD, CAS ou encore STRIKE, ils ont tourné sans relâche. Leurs pilotes, familiers des environnements montagneux et du combat au-delà de la portée visuelle, ont servi de guides pour les nations invitées lors de plusieurs COMAO de nuit.
🇬🇷 Mirage 2000-5 – Le tranchant tactique de Tanagra
Les 2000-5 de la 331 Mira ont une fois de plus démontré leur efficacité en mission air-sol de précision. Avec leurs armements laser-guidés et leur radar RDY-2, ils ont apporté un punch ciblé dans des raids menés sous forte menace SAM. Leur manœuvrabilité à basse vitesse a également été exploitée dans des scénarios de soutien rapproché.
Les 2000-5 de la 331 Mira ont une fois de plus démontré leur efficacité en mission air-sol de précision. Avec leurs armements laser-guidés et leur radar RDY-2, ils ont apporté un punch ciblé dans des raids menés sous forte menace SAM. Leur manœuvrabilité à basse vitesse a également été exploitée dans des scénarios de soutien rapproché.
🇬🇷 Rafale DG/EG – Le fer de lance grec
Encore récents dans l’arsenal grec, les Rafale F3R ont joué un rôle de premier plan dans la supériorité aérienne et la coordination tactique des COMAO. Leurs capteurs de dernière génération et leur interconnectivité via Link 16 leur ont permis de guider plusieurs formations multinationales dans des environnements dégradés. En vol de nuit, leur discrétion électromagnétique a été un atout précieux.
Encore récents dans l’arsenal grec, les Rafale F3R ont joué un rôle de premier plan dans la supériorité aérienne et la coordination tactique des COMAO. Leurs capteurs de dernière génération et leur interconnectivité via Link 16 leur ont permis de guider plusieurs formations multinationales dans des environnements dégradés. En vol de nuit, leur discrétion électromagnétique a été un atout précieux.
🇫🇷 4x Rafale M – La Marine française à la manœuvre
Déployés depuis la Flottille 12F, les Rafale M ont confirmé leur haut degré d’interopérabilité. Adaptés aux missions air-air comme aux frappes air-sol en terrain hostile, ils ont multiplié les runs SEAD avec SCALP ou AASM. Leur présence a permis de renforcer la profondeur stratégique des raids de jour comme de nuit, tout en assurant une couverture aérienne efficace.
Déployés depuis la Flottille 12F, les Rafale M ont confirmé leur haut degré d’interopérabilité. Adaptés aux missions air-air comme aux frappes air-sol en terrain hostile, ils ont multiplié les runs SEAD avec SCALP ou AASM. Leur présence a permis de renforcer la profondeur stratégique des raids de jour comme de nuit, tout en assurant une couverture aérienne efficace.
🇫🇷 1x E-3F SDCA – L’œil français dans le ciel égéen
L’AWACS français a été au centre du réseau C2. Depuis sa position au large, il assurait la déconfliction, la détection précoce des menaces et la coordination des interceptions. Son rôle fut déterminant dans la synchronisation des COMAO complexes, notamment lorsque plusieurs corridors de vol étaient activés simultanément.
L’AWACS français a été au centre du réseau C2. Depuis sa position au large, il assurait la déconfliction, la détection précoce des menaces et la coordination des interceptions. Son rôle fut déterminant dans la synchronisation des COMAO complexes, notamment lorsque plusieurs corridors de vol étaient activés simultanément.
🇬🇧 4x Typhoon FGR4 – Tranchants et précis
Les chasseurs britanniques ont alterné entre posture d’attaque et couverture défensive. Engagés en début de COMAO comme « sweepers », ils nettoyaient l’espace aérien avant le passage des strikers. Leur agilité en BVR comme en dogfight rapproché a contribué à sécuriser plusieurs corridors pour les appareils plus vulnérables.
Les chasseurs britanniques ont alterné entre posture d’attaque et couverture défensive. Engagés en début de COMAO comme « sweepers », ils nettoyaient l’espace aérien avant le passage des strikers. Leur agilité en BVR comme en dogfight rapproché a contribué à sécuriser plusieurs corridors pour les appareils plus vulnérables.
🇺🇸 F-16CM – Présence OTAN consolidée
Les Viper américains, déployés depuis Aviano, ont été intégrés à toutes les phases de l’exercice. Très impliqués dans les scénarios SEAD et CAS, ils ont particulièrement brillé dans la coordination avec les MQ-9 et les forces spéciales au sol. Leur fiabilité et leur polyvalence en ont fait des piliers silencieux du dispositif Blue.
Les Viper américains, déployés depuis Aviano, ont été intégrés à toutes les phases de l’exercice. Très impliqués dans les scénarios SEAD et CAS, ils ont particulièrement brillé dans la coordination avec les MQ-9 et les forces spéciales au sol. Leur fiabilité et leur polyvalence en ont fait des piliers silencieux du dispositif Blue.
🇺🇸 MQ-9 Reaper – ISR au service de la manœuvre
Basés à Larissa, les Reaper ont fourni un flux constant d’imagerie et de veille tactique au profit des COMAO et des forces au sol. Dotés de capteurs EO/IR et d’une autonomie remarquable, ils ont aussi servi d’asset relais pour les opérations CSAR simulées. Leur rôle dans l’anticipation des menaces sol-air fut central.
Basés à Larissa, les Reaper ont fourni un flux constant d’imagerie et de veille tactique au profit des COMAO et des forces au sol. Dotés de capteurs EO/IR et d’une autonomie remarquable, ils ont aussi servi d’asset relais pour les opérations CSAR simulées. Leur rôle dans l’anticipation des menaces sol-air fut central.
🇪🇸 4x F/A-18 Hornet – Le retour des Ibères
Les Hornet espagnols ont apporté leur touche de polyvalence. Capables de basculer d’une posture air-air défensive à un engagement air-sol dans le même run, ils ont servi de wildcard tactique dans plusieurs COMAO. Leur travail de nuit, notamment lors de missions mixtes avec les Typhoon britanniques, a été salué pour sa précision.
Les Hornet espagnols ont apporté leur touche de polyvalence. Capables de basculer d’une posture air-air défensive à un engagement air-sol dans le même run, ils ont servi de wildcard tactique dans plusieurs COMAO. Leur travail de nuit, notamment lors de missions mixtes avec les Typhoon britanniques, a été salué pour sa précision.
🇶🇦 Rafale EQ/DQ – Premiers pas prometteurs
Pour leur première participation à Iniochos, les Rafale qatariens ont impressionné. Solides sur les fondamentaux tactiques, bien entraînés, ils ont intégré sans difficulté les COMAO complexes. Leurs capacités en pénétration et suppression des défenses ont été mises à l’épreuve dès le troisième jour. Un partenaire sérieux pour les éditions futures.
Pour leur première participation à Iniochos, les Rafale qatariens ont impressionné. Solides sur les fondamentaux tactiques, bien entraînés, ils ont intégré sans difficulté les COMAO complexes. Leurs capacités en pénétration et suppression des défenses ont été mises à l’épreuve dès le troisième jour. Un partenaire sérieux pour les éditions futures.
🇷🇴 F-16AM/BM – Un rôle croissant dans l’OTAN Sud-Est
Déployés depuis Fetesti, les F-16 roumains ont apporté leur expérience des missions air-policing et de l’interopérabilité OTAN. Appuyés par des officiers tactiques expérimentés, ils ont été impliqués dans des missions d’escorte, de sweep et de strike coordonné. Leur participation marque la montée en puissance du flanc est.
Déployés depuis Fetesti, les F-16 roumains ont apporté leur expérience des missions air-policing et de l’interopérabilité OTAN. Appuyés par des officiers tactiques expérimentés, ils ont été impliqués dans des missions d’escorte, de sweep et de strike coordonné. Leur participation marque la montée en puissance du flanc est.
🇸🇦 Typhoon – Dissuasion et punch saoudien
Habitués aux environnements désertiques, les Typhoon de la RSAF ont dû s’adapter aux reliefs de la Grèce continentale. Mais leur potentiel air-air est resté intact. Souvent placés en couverture haute ou en éléments de réaction rapide, ils ont contribué à simuler des menaces de niveau élevé dans plusieurs scénarios d’attaque interarmées.
Habitués aux environnements désertiques, les Typhoon de la RSAF ont dû s’adapter aux reliefs de la Grèce continentale. Mais leur potentiel air-air est resté intact. Souvent placés en couverture haute ou en éléments de réaction rapide, ils ont contribué à simuler des menaces de niveau élevé dans plusieurs scénarios d’attaque interarmées.
🇨🇾 AW139 – Sauvetage au cœur de l’exercice
L’hélicoptère chypriote a été engagé dans les volets CSAR (Combat Search and Rescue) et liaison. Son rôle s’est avéré crucial dans la validation des procédures d’extraction sous menace, en coordination avec les JTAC grecs et les MQ-9 américains. Petit gabarit, mais fort impact dans les scénarios réalistes d’Iniochos.
L’hélicoptère chypriote a été engagé dans les volets CSAR (Combat Search and Rescue) et liaison. Son rôle s’est avéré crucial dans la validation des procédures d’extraction sous menace, en coordination avec les JTAC grecs et les MQ-9 américains. Petit gabarit, mais fort impact dans les scénarios réalistes d’Iniochos.
🇲🇪 Bell 412 – Mobilité et soutien tactique
Le Monténégro a engagé un Bell 412 dans des missions de liaison et d’appui logistique tactique. Son agilité et sa capacité à se poser sur terrains sommaires ont permis de simuler des extractions de personnel, des évacuations ou des largages de ravitaillement dans des zones en tension. Une première présence sobre mais utile.
Le Monténégro a engagé un Bell 412 dans des missions de liaison et d’appui logistique tactique. Son agilité et sa capacité à se poser sur terrains sommaires ont permis de simuler des extractions de personnel, des évacuations ou des largages de ravitaillement dans des zones en tension. Une première présence sobre mais utile.
COMAO, night ops & JTAC – Le cœur tactique d’Iniochos 2024
Après les vols de familiarisation, c’est bien le rythme soutenu des COMAO (Combined Air Operations) qui structure l’exercice Iniochos 2024. Deux rotations majeures par jour, parfois prolongées en soirée, recréent un scénario crédible de conflit aérien en coalition contre un adversaire sophistiqué. Chaque journée impose ses ajustements : pas de script figé, mais une adaptation constante à l’évolution tactique.
Des COMAO exigeants, réalistes et diversifiés
Les missions COMAO d’Iniochos 2024 rassemblent jusqu’à 30 aéronefs répartis entre les forces engagées : Rafale français et qataris, Eurofighter Typhoon britanniques et saoudiens, F-16 américains et roumains, F/A-18 espagnols, MQ-9 américains, ainsi que des hélicoptères AW-139 chypriotes et B-414 monténégrins dans des rôles spécifiques.
Les missions combinent suppression de défense aérienne (SEAD/DEAD), frappes, sweep, ISR, ravitaillement et appui-feu. L’adversaire simulé, incarné notamment par la HAF, offre une opposition crédible, utilisant des tactiques agressives et des moyens avancés. Ce contexte impose aux chefs de package une coordination serrée et une gestion dynamique des imprévus.
Night ops : la pression continue après le coucher du soleil
Plusieurs rotations nocturnes ont permis d’ajouter une couche de complexité, particulièrement lors des vols avec Rafale, Typhoon, F-16 et F/A-18. Naviguer à basse ou moyenne altitude dans des zones montagneuses avec menaces sol-air actives, en obscurité partielle, a constitué un défi de taille.
Ces night COMAO ont notamment servi à travailler des procédures multi-capteurs offensives, des désignations laser, ainsi que la coordination avec les ISR et plateformes EW. Plusieurs modules tactiques nocturnes ont pu être entraînés ou certifiés, notamment en appui-feu et gestion des frappes simultanées.
JTAC : la jonction vitale entre air et sol
Au sol, les Joint Terminal Attack Controllers (JTAC) — grecs, français, américains, israéliens — ont joué un rôle crucial dans la coordination des frappes. Positionnés dans des zones de tir ou proches d’objectifs simulés, ils ont guidé, validé et ajusté les frappes en fonction du contexte tactique.
Leur travail s’est appuyé sur des communications radio, liaisons datalink (ROVER, Link 16), ou en situation dégradée sur procédures vocales seules, renforçant ainsi le réalisme opérationnel. Ces JTAC ont ainsi permis d’intégrer efficacement les plateformes aériennes et les drones ISR dans un environnement de combat joint.
L’exercice au service du réalisme tactique
Ce qui caractérise Iniochos, c’est cette capacité à mêler rigueur et flexibilité. Les missions ne sont pas figées, chaque décision a un impact immédiat, et la réussite repose sur la qualité de la coordination interalliée.
Les outils de débriefing fournis par le KEAT (Kentro Aeroporikis Taktikis) – replays 3D, analyses radios et radar – offrent un retour d’expérience exigeant et pragmatique. L’exercice reste pour beaucoup des participants une des expériences tactiques les plus formatrices, où chaque vol compte vraiment.
Le 10 avril sur la base
Le mercredi 10 avril, les passionnés de photographie aéronautique étaient invités à fouler le tarmac de la base d’Andravida pour une journée privilégiée au cœur de l’exercice Iniochos 2024. Pour les départs du matin, nous avons été placés dans une zone située au premier tiers de piste, près de la zone de rotation des avions. Cette position stratégique offrait un point de vue idéal, avec le soleil dans le dos, garantissant une lumière optimale. Le ciel était dégagé, la météo clémente, conditions idéales pour immortaliser les départs successifs de la COMAO matinale, partie aux alentours de 10 heure.
Ce ballet aérien orchestré avec rigueur voyait s’enchaîner les Rafales qataris, suivis des Rafales M français, puis des F/A-18 Hornet espagnols, et enfin des F-16 roumains. Chaque appareil, lancé à intervalles calculés, prenait son envol dans une séquence fluide, témoignant de la parfaite coordination interalliée. Le spectacle était autant visuel que technique, un vrai régal pour les spotters présents.
En milieu de journée, le dispositif spotter s’est déplacé au pied de la tour de contrôle, où l’atmosphère se faisait plus détendue. Chaque escadron disposait d’un stand de présentation, où patchs et souvenirs étaient échangés dans une ambiance conviviale. Un barbecue partagé avec les militaires de la base a permis de lier des contacts et d’échanger sur les missions en cours, avant la reprise des vols.
L’après-midi, plus calme en termes de mouvements aériens, n’en a pas moins offert aux photographes des opportunités uniques. Postés sur le taxiway, les appareils circulaient à faible vitesse devant eux, offrant des prises de vues au plus près. La lumière plus douce, filtrée par le soleil déclinant, contrastait avec la luminosité tranchante du matin. En toile de fond, les massifs montagneux du Péloponnèse ajoutaient une dimension spectaculaire aux clichés, soulignant la beauté naturelle du site et renforçant l’esthétique des compositions.






