L'aéroport de Nantes-Atlantique, auparavant dénommé aéroport de Nantes-Château Bougon (code IATA : NTE • code OACI : LFRS), est un aéroport international français situé sur le territoire des communes de Bouguenais et de Saint-Aignan-GrandlieuNote 1, au sud-ouest de Nantes.
L'aéroport de Nantes-Atlantique, comme celui de Saint-Nazaire - Montoir, est actuellement géré par la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest. C'est en 2019 le deuxième aéroport le plus important de l'Ouest de la France, après celui de Bordeaux, et le 9e de France (7e de province) en nombre de passagers. Cependant, depuis 2020 et l'après pandémie, l'aéroport de Nantes tend à s'imposer comme étant le premier aéroport de l'Ouest de la France, le 8e de France (6e de province) en nombre de passagers, en dépassant celui de Bordeaux.
L'aéroport Nantes-Atlantique génère environ 2 200 emplois directs. En 2019, l'aéroport de Nantes a accueilli 7,2 millions de voyageurs, soit une augmentation de 16,6 % par rapport à 2018, gagnant 1 028 230 voyageurs supplémentaire en une année, faisant ainsi de la performance de la plateforme, une des meilleures progressions des grands aéroports français.
Le 5 octobre 2018, un décret classe l'aéroport en catégorie A, destiné à recevoir des vols longs-courriers.
En 1928, un camp d'aviation fut créé pour un usage essentiellement militaire, sur un terrain de 50 hectares au bord de la N23 de Nantes à Paimbœuf (actuelle RD 723), près du Château de Bougon (ancienne châtellenie du ixe siècle à l'origine du village de Bouguenais et dont le nom porte celui du « ruisseau de Bougon » qui coule à proximité). Aménagé à partir de 1932, il accueillit en 1934-1935 au Brossais une usine des établissements Breguet, avec un raccordement au terrain d'aviation.
En 1939, la piste en herbe est remplacée par une piste bétonnée de 900 m × 40 m.
Pendant l'occupation, les Allemands en firent un véritable camp avec baraquements, blockhaus, casemates en béton. De là partaient les bombardiers de la Luftwaffe vers l'Angleterre1. Les Alliés, mesurant l'importance stratégique du site, avec l'usine d'aviation à proximité, bombardèrent le terrain le 4 juillet 1943. Il y eut 20 victimes civiles, et l'usine fut aux trois quarts détruite et rendue inutilisable.
À la fin de guerre, l'Armée de l'air française reprend possession du terrain, dont les Allemands avaient détruit les infrastructures au moment de leur retraite. En 1948-49, la superficie du terrain est portée à 300 hectares environ. Les premières activités commerciales de l'aérodrome apparaissent en 1951, avec la construction de premier bâtiment (en bois), alors que se développent les activités de tourisme et de vols d'essais.
La compagnie aérienne Air Ouest était la première compagnie aérienne présente sur la plateforme nantaise3. Elle ouvrait sa première liaison régulière en mai 1956 vers Belle-Ile-en-Mer.
La voie ferrée Nantes - Sainte-Pazanne (allant jusqu'à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Pornic) est déviée en 1967 sur une longueur 4 500 mètres5. Durant les années 1970, la longueur de la piste est portée à 2 300 mètres, tandis qu'une nouvelle salle d'embarquement et une aérogare de fret sont construits, et un parking payant pour automobiles est aménagé5.
Dans les années 1970, les liaisons intérieures étaient essentiellement assurées par Air InterTouraine Air Transport (TAT)Rousseau AviationAir RhuysNantes Aviation6 ou Taxi Avia France.
Dans les années 1980, la capacité d'accueil de l'aéroport est augmentée de 50 % : sa surface passe à 8 300 m2 pour l’aérogare passagers et 2 400 m2 pour l’aérogare de fret. Il accueille son millionième passagers en 1988 et est rebaptisé « Nantes Atlantique »5. Une nouvelle tour de contrôle est érigée durant les années 1990, tandis que la surface de l'aérogare double et passe à 27 000 m2.
L'augmentation constante du trafic faisant craindre une saturation rapide de Nantes Atlantique, incite les pouvoirs publics et les collectivités locales à relancer en 2008 le projet d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ce projet existait déjà depuis 1963) au nord-ouest de l'agglomération nantaise. Face une forte opposition des populations impactés, le projet est abandonné par le gouvernement en janvier 2018.
L'aéroport de Nantes Atlantique a été géré jusqu'à fin 2010 par la chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire (CCI) et depuis le 1er janvier 2011 par la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest, qui associe Vinci, la CCI, à 10 %, et l'Entreprise de Travaux Publics de l'Ouest (ETPO), à 5 %.
En 2011, Nantes Atlantique reçoit le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen remis par l'association des compagnies aériennes régionales européennes.
Certaines parties fabriquées par Airbus à Bouguenais (caissons centraux notamment), ont été acheminées par Beluga pour la chaîne d'assemblage du site de l'aéroport de Hambourg-Finkenwerder. Depuis une réorganisation en 2017, les Belugas ST ne passent plus par Nantes. Depuis le 06 novembre 2020, l'aéroport est desservi par la nouvelle version du Beluga : le Beluga XL. Entre 2017 et 2020, ces pièces ont été acheminées par la route ou par barge sur la Loire jusqu'à Saint-Nazaire d'où elles partaient par bateau jusqu'en Allemagne.
Entre le 14 mai 2020 et fin juin 2020, un pont aérien entre la ville de Nankin en Chine et Nantes a été mis en place afin d'acheminer rapidement des masques chirurgicaux à la suite de la pandémie de Covid-19. L'opérateur, Air Caraïbes, exploite soit un A350-1000 ou un A350-900 permettant l'acheminement de 5 millions de masques par rotation. Ces vols spéciaux ont été au nombre de 22, et leur fréquence était de 3 fois par semaine. C'est la première fois que l'aéroport de Nantes accueille un vol direct depuis la Chine. Néanmoins, aucune rotation régulière passager ni cargo n'est prévue après cette période.
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