Organisé du 26 septembre au 14 octobre 2022 depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, VOLFA 2022 est probablement l'un des plus importants jamais réalisés, avec pas moins de 7 nations présentes sur la BA 118, à savoir la France, l'Italie, le Portugal, la Grèce, les Émirats Arabes Unis, le Canada, et l'Espagne. Cela témoigne d’un haut niveau de préparation au combat et de l’expertise détenue par l’Armée de l’Air et de l’Espace pour conduire et mener des entraînements de haut niveau aux opérations aériennes dans un contexte international.
Parmi ces nations, on compte pas moins de 600 aviateurs français, et près d’une dizaine d’autres nations étrangères dont les USA, l'Australie, le Royaume-Uni, ou le Japon et la Géorgie qui ont un statut d'observateur sur l'ensemble de l'exercice.
Les objectifs de l'exercice
L’objectif de cet exercice étant de renforcer l'interopérabilité, il entraîne également les forces armées sur demande et évalue leur niveau et leur capacité de réponse à des combats de haute intensité. Les scénarios de VOLFA sont réalisés en coordination avec le CECC (Centre Expert du Combat Collaboratif) et sont modelables en fonction des besoins d’entraînement de chaque unités de chaque pays. Ils se rapprochent le plus possible de la réalité en évoluant en tant que campagnes aériennes au jour le jour, prenant en compte les résultats de la veille pour le lendemain. Durant cette édition 2022, le scénario toujours aussi réaliste est orienté vers la capacité à entrer en premier dans un milieu contesté. Il s'articule autour d’environ 20 raids aériens menés de jour comme de nuit et étalés sur un peu moins de 3 semaines.
VOLFA (Vol Fighter) est un exercice aérien majeur qui se déroule tous les deux ans à la base aérienne de Mont-de-Marsan. Cet événement attire des unités aériennes du monde entier pour s'entraîner et perfectionner leurs compétences en combat aérien, en coordination tactique et en interopérabilité. Une caractéristique centrale de VOLFA 2022 a été la simulation de missions tactiques complexes dans des environnements opérationnels variés. Des scénarios de combat aérien ont été recréés pour tester les pilotes dans des situations exigeantes et dynamiques. L'utilisation de simulateurs avancés a permis aux pilotes de s'entraîner aux manœuvres de combat et de développer des réflexes précis dans des scénarios réalistes. VOLFA 2022 a été une opportunité pour les forces aériennes participantes de se faire valoir et de montrer leur professionnalisme. Les pilotes, les équipages, les techniciens et tout le personnel impliqué ont travaillé de concert pour faire de cet exercice une réussite, renforçant ainsi la réputation de Mont-de-Marsan en tant que plaque tournante de l'excellence aérienne.​​​​​​​
VOLFA est un exercice majeur incontournable de synthèse et de préparation aux opérations de haute intensité à destination de toutes les composantes conventionnelles de l'armée de l'air et de l'espace. Conduit du 26 septembre au 14 octobre depuis la BA118 de Mont-de-Marsan, cette édition 2022 « nouvelle génération » aura permis à une coalition internationale d'évoluer autour d'un scénario complexe dans toutes les dimensions du combat. Pendant trois semaines, ce sont près de 1000 aviateurs français, portugais, grecs, italiens, canadiens, émiratis, américains et espagnols aux commandes d’une soixantaine d'aéronefs qui furent engagés dans cet exercice de grande envergure. Jamais, depuis sa création en 2015, celui-ci n'aura vu un tel accroissement des moyens mis en œuvre ; le contexte géopolitique très tendu du moment n’est sans doute pas étranger au réveil des consciences et à ce net engouement pour ce type d'exercice.
​​​​​​​Le VOLFA "nouvelle génération" est un exercice interarmes, interarmées et international organisé de manière multicouche et évoluant dans un cadre multimilieux et multichamps en intégrant toutes les dimensions du combat : air, terre, mer, 3e dimension, cyber (attaque informatique), espace (satellite) ou encore lutte informationnelle (fake-news). Le but étant de s’exercer aux nouvelles menaces, de couvrir le plus large panel de compétences et de satisfaire à de nombreux objectifs de préparation au combat.​​​​​​​​​​​​​​
Les scénarios
Organisé par le Commandement des Forces Aériennes (CFA) et toujours tourné vers l' "Entry Force", VOLFA 2022 était construit autour d'un scénario complexe, très réaliste et évolutif façonné et taillé sur mesure par les experts du renseignement du CECC (Centre Expert du Combat Collaboratif) et dont les premières lignes ont été écrites dès le mois de janvier. Même si l'actualité géopolitique de ces derniers mois a été et continue d'être suivie de très près par nos armées, celle-ci n'a pas eu d'incidence sur l'élaboration du script. Grosso modo, le scénario mettait en scène une crise internationale majeure fictive dans laquelle un pays ami, le Greenland, était attaqué et envahi par son voisin le Redland. Sous l’égide d’une résolution de l’ONU, une coalition internationale était alors constituée afin de libérer le Greenland ; le Blueland (la France), allié du Greenland, prenant alors la tête de cette coalition. Objectif : détruire les capacités offensives et de commandement Redlandaises et repousser l'ennemi hors des frontières du Greenland. 
Suivant ce fil conducteur et au rythme de deux à trois missions par jour, un total de vingt-deux COMAO ont ainsi été réalisées, de jour comme de nuit afin de mettre en exergue l'ensemble du spectre des missions conventionnelles : supériorité aérienne (CAP - Combat Air Patrol, OCA - Offensice Counter-Air), attaque au sol (CAS - Close Air Support, SEAD - Suppression of Enemy Air Defenses), recherche et sauvetage (CSAR - Combat Search and Rescue, PR – Personnel Recovery), reconnaissance (ISR - Intelligence, Surveillance and Reconnaissance, SCAR – Strike Coordination and Reconnaissance), projection de forces ou encore protection (SLOMO pro - Slow Mover protection, HVAA pro - High Value Air Asset protection). Si les grandes lignes du scénario étaient connues des équipages, son évolution était modulée quotidiennement puisque les résultats de chaque COMAO influaient sur la suite des opérations. De ce fait, chaque matin, une mise à jour du scénario était distribuée aux intervenants. 
Pour les besoins de l'exercice, trois zones d’entraînement ont été mises à contribution : la TSA43 dans le Massif Central, la TSA34 dans le Sud-Ouest ou encore la zone ZENA dans le Golfe de Gascogne, cette dernière étant compatible avec le travail sur Meteor. Afin que les participants des nations étrangères puissent s’habituer à ces espaces aériens, la première semaine était focalisée sur les vols de familiarisation. Celle-ci a ensuite laissé la place à deux semaines dites « Live » comprenant une montée en puissance progressive.

Des moyens aériens important :
Que ce soit depuis la base aérienne de Mont-de-Marsan ou bien depuis celles d'Istres, de Cazaux, de Cognac, de Nancy, de Saint-Dizier ou même depuis l'aéroport de Périgueux, de nombreux moyens aériens français et étrangers furent engagés dans cette édition. Ceux de l'armée de l'air et de l'espace étaient considérables avec une dizaine de Rafale, quatre Mirage 2000D, quatre Mirage 2000-5, quatre Caracal, quatre Fennec ainsi que deux C-130, un A400M, un CN-235, un Reaper et un E-3F ; auxquels il convient d'ajouter quatre Alpha Jet, deux Mirage 2000B et quatre autres Rafale dans le rôle des "Red Air" du Redland. Cette force ennemie était également appuyée par des systèmes de défense sol-air Mamba / SA8, des radars, une station de brouillage « Scrib », un brouilleur GPS ainsi que par une frégate multi-missions et des Rafale M de la marine nationale. L'armée de terre prenait également part aux activités avec la participation d'opérateurs de défense sol-air et de troupes aéroportées. Concernant les forces "Red Air", des moyens supplémentaires, cette fois-ci simulés, pouvaient également être injectés dans le déroulé de chaque mission via la liaison de données L16.
Développement des échanges interalliés et d'optimisation de l'interopérabilité
Plusieurs nations étrangères furent invitées. Celles-ci répondirent massivement à l'invitation du CFA. Ainsi, VOLFA 2022 était marqué par la présence de deux Tornado IDS italiens, quatre F/A-18 Hornet espagnols, deux CC-130J Hercules canadiens, un MC-130J Combat Talon américain, cinq F-16 portugais, quatre F-16 grecs et enfin quatre F-16, un C-17 et un A330 MRTT émiratis. Près d’une dizaine d’autres nations dont l’Australie, le Royaume-Uni, les USA, le Japon, l’Egypte, l’Inde, Chypre et la Géorgie étaient également présentes en tant qu’observateurs afin de profiter du savoir-faire et de l’expertise française en matière de haute intensité et d' "Entry Force".
Si les pilotes de chasse émiratis ont l'occasion de s'entraîner conjointement et régulièrement avec leurs homologues de l'armée de l'air et de l'espace grâce à la présence permanente des Rafale du "Provence" sur la base d'Al Dhafra, c'était en revanche la première fois qu'un détachement des Emirats Arabes Unis participait à un exercice sur le sol français. Les UAE procèdent un total de 78 F-16 dont 56 F-16E monoplaces et 22 F-16F biplaces et tous sont mis en œuvre par les Shaheen Sqn, basés également  à Al Dhafra. Baptisés "Desert Falcon" et spécialement développés pour les UAE, les F-16E/F sont extrapolés des F-16C/D block 50/52 auxquels de nombreuses améliorations ont été apportées (radar AESA, avionique, propulsion, armements, flux de données, electronic warfare, etc...). D'extérieur, hormis leur camouflage clair qu'ils sont les seuls à porter, les "Desert Falcon" sont aisément reconnaissables puisque ce sont les seuls F-16 à ne pas avoir de tube pitot à l'extrémité du radôme.
Au final, plus de 1100 heures de vol en 557 sorties aériennes auront été totalisées en l'espace de 3 semaines lors de cette édition 2022. Un record.​​​​​​​
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